La Métropole Européenne de Lille automatise l’extraction de données pour ses partenaires

La modernisation des outils de la collectivité lui permet d’améliorer la qualité et l’étendue de ses services aux professionnels.

IGN, acteur historique de la production de données géographiques

La Métropole Européenne de Lille (MEL), c’est un ensemble de 95 communes et de plus d’un million d’habitants sur un vaste territoire à la fois urbain et rural, composé de grandes villes et de villages. Avec une dizaine de géomètres, la Direction Information Géographique alimente et met à jour une riche base de données sur l’ensemble de son territoire : topographie, voirie, mobilier urbain, espaces naturels, hydrologie…

Le stockage de ces données techniques est assuré par le SGBD Oracle et leur exploitation par le générateur GEO de Business Geografic pour la production d’applications et FME pour la conversion et le traitement de données.

Une réponse à des contraintes sécuritaires et réglementaires

Une partie de l’activité de la Direction IG est consacrée à l’extraction et la fourniture de données à destination de partenaires, prestataires et délégataires ainsi qu’aux agents des communes de la métropole. Il peut s’agir de plans topographiques, de cartes de la voirie ou d’espaces verts ou bien d’images aériennes dans divers formats et systèmes de projection. Ces demandes représentent une charge importante qui mobilisait plusieurs agents utilisant un outil développé en interne.

Mais le nouveau cadre réglementaire de la loi Anti-endommagement (ou DT/DICT) a contraint la collectivité à fournir de manière régulière aux opérateurs de travaux des jeux de données permettant la localisation précise des réseaux dans des formats bien particuliers : le Plan de Corps de Rue Simplifié (PCRS) et le Schéma des réseaux (StaR-DT).

Face à l’augmentation de la complexité de ces opérations et de la charge de travail, ainsi que pour satisfaire de nouveaux objectifs de sécurité, la métropole a recherché une solution capable de répondre aux exigences techniques tout en automatisant la quasi-totalité de la chaîne de production et de livraison.

La DIG a souhaité dès le départ que la nouvelle solution soit basée sur FME, logiciel utilisé depuis des années au sein de la métropole, pour assurer la pérennité du nouveau système et son adaptation continue aux nouveautés techniques. Suite à une analyse des besoins, Veremes a proposé un développement basé sur un serveur GTF de Veremes. « GTF est parfaitement adapté à ce type de demande. Il est insensible à la charge et supporte des traitements très longs sans pour autant avoir un impact sur l’expérience utilisateur » explique Armand Bahi, le chef de projet de Veremes.

Michel Gramont, chef de projet à la MEL confirme : « Les services de ce type existants dans d’autres collectivités, notamment à Marseille, nous ont convaincu que GTF avait le potentiel pour répondre à nos attentes. »

L’extraction de données en parfaite autonomie

Pour accéder au nouveau système, pas de surprise, il faut d’abord se connecter. L’authentification des utilisateurs est mixte, elle s’appuie sur un annuaire Active Directory pour les agents de la MEL et des paramètres de connexion applicatifs pour les partenaires externes.

Mais disposer d’un compte ne permet dans un premier temps que de demander des droits sur les données en fournissant des justificatifs administratifs. La gestion des droits est très fine, elle est définie sur des critères thématiques mais aussi géographiques. La vérification des documents et l’attribution des droits est une des seules tâches sollicitant désormais les agents de la métropole, tout le reste du workflow s’effectue de manière automatique.

En automatisant ces tâches laborieuses, on dispose de plus de temps pour le support aux utilisateurs. Avant FME et GTF, la charge d’extraction représentait une personne à temps plein !

Michel Gramont – Métropole Européenne de Lille

Une fois ses droits établis, chaque utilisateur est libre de procéder aux extractions qu’il souhaite via un formulaire cartographique permettant de définir chaque demande : liste des couches, étendue géographique, format souhaité, système de projection…

Le formulaire tient compte des droits propres à chaque utilisateur pour ne lui proposer que les couches réellement disponibles. Dès la validation du formulaire, la demande est enregistrée et ajoutée au workflow de production. L’utilisateur peut attendre son résultat, procéder à une nouvelle demande ou se déconnecter et passer à d’autres tâches. Dans tous les cas, il recevra un mail contenant un lien de téléchargement. L’application GTF offre à chaque utilisateur un environnement de travail qui lui est propre et lui donne la possibilité de visualiser l’historique de ses demandes et d’accéder aux résultats.

La durée de traitement dépend de la complexité de chaque demande ainsi que de la file d’attente éventuelle. Le temps de traitement moyen est de 2′ et concerne environ 300 requêtes mensuelles.

Beaucoup de temps de gagné

Ce nouveau service, ouvert 24/24 et 7/7 et qui répond à leurs demandes de manière très rapide avec des données à jour est plébiscité par les usagers.
Il est également apprécié au sein de la Direction Information Géographique qui peut se concentrer sur la gestion des autorisations et le support et l’assistance aux usagers qui offrent une réelle plus value à son expertise technique.

Au final, l’automatisation améliore la qualité du service, diminue les coûts et valorise les agents et la métropole.

Un outil valorisable au delà de l’extraction de données

Si le gain est déjà réel pour les agents chargés de ces extractions, on est encore loin des limites de capacité du serveur ce qui permet de l’utiliser pour d’autres usages. GTF étant avant tout un outil générique, il est possible de l’exploiter pour d’autres cas d’utilisation s’appuyant sur la grande diversité de traitements conçus avec FME.

La DIG peut ainsi mettre à disposition de ses partenaires diverses fonctionnalités en mode self-service. Par exemple un service de conversion et de reprojection. Un service plus complexe permet également aux géomètres de publier leurs levés au format Autodesk DWG afin de les intégrer directement dans la base de la métropole. L’ensemble de ces services additionnels représente déjà 100 demandes par mois, avec une augmentation constante.
D’autres projets sont à l’étude, notamment autour du LiDAR, méthode de recueil de données de type nuage de points très prisée des géomètres.

Au final, les possibilités du système mis en place sont très larges et devraient permettre à la métropole de Lille d’offrir encore plus de services à l’ensemble des acteurs de son territoire.


Aperçu de l’interface de l’outil d’extraction de la Métropole Européenne de Lille

Personne interrogée :

Michel Gramont
Responsable d’Unité Fonctionnelle
Métropole Européenne de Lille

www.lillemetropole.fr